La Fontaine, "Le Loup et l'Agneau", Fables I, 10, 1668: explication de texte


Introduction

Présentation : A travers les animaux qu’il met en scène, La Fontaine dénonce les travers des hommes. Le fabuliste rapporte leurs ridicules et leur cruauté, leur hypocrisie et leur naïveté dans ce petit récit où s’affrontent en quelques vers deux ou trois personnages. Dans « Le Loup et l’Agneau », fable 10 du livre I du premier recueil de Fables (1668), La Fontaine a pu s’inspirer de la fable d’Esope du même titre et surtout de celle de Phèdre. Tristan L’Hermite (1601-1655), dans Le Page disgracié, en 1642, avait également repris cette fable mais son narrateur, touché par la pitié, en avait modifié la fin. Ce n’est pas le cas de La Fontaine qui nous livre la fable dans toute sa cruauté. Maîtrisant parfaitement l’art de l’apologue, l’auteur nous offre une vision pessimiste de la société humaine : derrière les apparences du débat argumenté, la violence des puissants s’exerce au détriment des faibles. La Fontaine témoigne ainsi d’un art singulier du dialogue, au cœur de la fable, comme d’une image des rapports humains particulièrement cruelle.

Lecture :

Illustration de Gustave Doré
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l’allons montrer tout à l’heure[1].
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d’une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
      Et que la faim en ces lieux attirait.
« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
— Sire, répond l’Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu’elle considère
Que je me vas désaltérant
       Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d’Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
— Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l’an passé.
— Comment l’aurais-je fait si[2] je n’étais pas né ?
      Reprit l’Agneau, je tette encore ma mère.
— Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.
— Je n’en ai point. — C’est donc quelqu’un des tiens :
Car vous ne m’épargnez guère,
Vous, vos bergers et vos chiens.
      On me l’a dit : il faut que je me venge. »
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l’emporte et puis le mange,
Sans autre dorme de procès.

Caractérisation: La position initiale de la morale renforce le caractère tragique de cette fable qui, malgré le dialogue argumentatif qui occupe la majeure partie du récit, conduit inéluctablement à la mort de l’innocent, victime du « plus fort ». Schéma narratif clair : situation initiale, élément perturbateur, péripétie sous forme de dialogue, résolution à l’avantage du loup, situation finale.

Structure :
  1. Morale (v.1-2)
  2. Début du récit : l’arrivée menaçante du Loup dans la pastorale (v.3-6)
  3. Dialogue argumentatif : une mascarade de procès (v.7-26)
  4. Fin tragique du récit, illustration de la morale (v.27-29)
Problématique : En quoi La Fontaine, dans « Le Loup et l’Agneau », met-il en scène la fable du pouvoir à travers une stylisation de l’horreur ?

Développement

1. La morale (v.1 et 2)

Si La Fontaine emprunte surtout à Phèdre le ton du dialogue, il est plus proche de la leçon d’Esope : « Cette fable montre qu’auprès des gens décidés à faire le mal la plus juste défense reste sans effet » // Moralité de Phèdre : « Cette fable a été écrite à l’attention de ceux qui oppriment les innocents pour des raisons inventées (cf. textes complémentaires à la fin de l’explication).

Contrairement à ses deux modèles antiques, La Fontaine a choisi de placer la morale en position initiale (« en amont » de la source, comme le Loup…), ce qui renforce le caractère tragique du récit : présent gnomique + adverbe « toujours » qui insiste sur le caractère inéluctable de la sentence exprimée : « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». La sentence prend ici des allures de proverbe.

L’alexandrin donne également de l’ampleur et de la solennité à cette thèse et renforce sa dimension tragique : l’agneau est condamné d’avance puisque la sentence est annoncée dès le premier vers.
Ce constat, cynique et réaliste, peut néanmoins susciter l’indignation du lecteur. On peut s’interroger en effet sur la polysémie de la moralité énoncée : que veut dire alors La Fontaine quand il affirme que « la raison du plus fort » est « la meilleure » ? S’agit-il de moralité ou d’efficacité ? On pense à la formule de Pascal : « Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. » (Pensées). Il s’agit là d’une vision pessimiste du pouvoir qui s’appuie sur la force et non sur la justice.

Chez Phèdre comme chez Esope, la morale est explicite et peut être ainsi clairement comprise comme une critique de l’abus de pouvoir. La dimension didactique de l’argumentation est évidente. Si, dans la fable de La Fontaine, l’injustice n’est pas dénoncée de manière explicite, elle éclatera en fait dans la mise en scène du procès, à travers les répliques et l’inégalité du rapport de force : le fabuliste intervient peu, laissant la parole à ses personnages ; la seule marque explicite de sa présence est le pronom de modestie « nous » du vers 2. Dans ce vers 2, La Fontaine annonce son projet : le corps de la fable va servir d’exemple à cette thèse (« tout à l’heure » = sens vieilli de « tout de suite »).

On peut noter la porosité de la frontière entre la moralité et le corps du récit. Cet « art de la transition » dont parle Léo Spitzer dans l’article des Etudes de style qu’il consacre à La Fontaine est l’une des singularités des Fables de La Fontaine. Le lien entre les deux est ici marqué par le rythme du poème : l’octosyllabe du vers 2 permet un enchaînement rythmique avec les deux premiers vers du récit, également octosyllabiques.

2. Le début du récit : arrivée menaçante du Loup dans l’univers de la pastorale (v.3 à 6).

Fable tragique mais, comme dans la tragédie classique, l’horreur est stylisée. Encadrée par la bucolique, la cruauté du récit est atténuée : « Un agneau se désaltérait/ Dans le courant d’une onde pure » = octosyllabes qui suggèrent la légèreté et l’insouciance de l’agneau + verbe « se désaltérait » dont la longueur (5 syllabes) laisse entendre que l’agneau prend son temps, savoure le plaisir de boire (La Fontaine n’a pas choisi le verbe « buvait », plus prosaïque…). L’« onde pure » connote la transparence et la pureté des lieux, mais aussi de la langue de La Fontaine (il y a presque toujours une dimension métapoétique, plus ou moins visible, dans les Fables). Ce plaisir que prend l’Agneau à boire l’eau pure de la source peut également renvoyer au plaisir de s’abreuver « à la source » des fables antiques et de bénéficier de leur sagesse.

Le Loup, lui, – même s’il reprochera à l’Agneau de souiller son eau – ne s’abreuvera pas à cette source. Quand il surgit, au vers 5, dans un écrasant alexandrin, c’est « la faim » et non la soif (de sagesse…) qui l’anime, une faim primitive, sauvage, comme le lieu d’où il vient, la forêt. Son grondement menaçant est perceptible dans l’allitération en [r] des vers 5 et 6. L’arrivée du loup vient assombrir le tableau, entacher le paysage bucolique et paisible, souiller la pureté de l’onde. A la blancheur de l’Agneau, symbole de l’innocence, s’oppose la noirceur du pelage de cet animal qui, dans l’imaginaire populaire, représente la menace de la sauvagerie, de la bestialité ; c’est l’animal dévorateur venu du « fond des forêt s » où il emportera sa victime à la fin. La menace contenue dans la seule évocation de son nom est renforcé par les précisions apportées par les expansions du groupe nominal (locution « à jeun » et propositions subordonnées relatives) : d’emblée, la véritable raison de l’action du loup (la faim) nous est donnée, mais de manière implicite. C’est au lecteur de faire le lien entre les éléments du récit et ceux de la morale.

Ces quatre vers qui introduisent le dialogue argumentatif sont construits sur des jeux de contrastes et d’oppositions :
  • En début de vers : « Un Agneau » // « Un Loup ».
  • A la rime, opposition entre « pure » et « aventure », terme menaçant venant troubler la pureté de l’eau et du cadre de la pastorale. Mot long, pesant, qui alourdit soudain l’atmosphère.
On peut noter également la grande variété métrique qui, selon les principes de l’esthétique galante, apporte de la légèreté, de la fantaisie à une fable pourtant d’une extrême noirceur : octosyllabes, alexandrin, décasyllabe (v.6), auxquels viendront même s’ajouter deux heptasyllabes dans la suite du texte (v.24 et 25) = hétérométrie.

3. Le dialogue argumentatif : une rhétorique judiciaire pour une mascarade de procès (v.7 à 26)

Le dialogue qui commence est un débat faussé d’emblée puisque le seul but du loup est d’assouvir sa faim, comme les vers introducteurs l’ont suggéré.

  • L’allitération en [r] se poursuit aux vers 7 à 9 dans la réplique du Loup (« rend », « hardi », « troubler », « breuvage », « rage »). L’alexandrin sur lequel s’ouvre le dialogue fait écho au vers initial et au vers 5 : la première parole du loup est à l’image de son arrivée, lourde et menaçante. Question rhétorique (v.7) dans laquelle l’accusé est déjà condamné pour sa hardiesse, ce qui est le comble pour un Agneau face à un Loup ! L’Agneau est accusé de crime de lèse-majesté. « L’onde pure » devient le « breuvage » du Loup qui se l’approprie et la contamine de sa « rage » à la rime. Par la violence du verbe, le Loup venu des forêts annexe un territoire qui ne lui revient pas de droit.
  • Dès sa première réplique, le Loup annonce le verdict : « tu seras châtié de ta témérité » (v.9) : « témérité » fait écho à la hardiesse du vers précédent ; l’assonance en [e], l’allitération en [t] et la diérèse sur « châtié » renforcent le ton sec et autoritaire du futur assassin dont les mots tombent comme des couperets – ou plutôt comme des mâchoires se refermant sur la proie.
  • Confronté à cette implacable sentence, l’accusé développe d’abord une longue supplique au subjonctif. Appel à la raison, invitation à dépasser la "rage", édulcorée en "colère" (v.11), pour réfléchir en toute logique et en toute bonne foi à la situation ("qu'elle considère", v.12). Véritable argumentation organisée par des connecteurs logiques exprimant l’opposition (« mais », v.12) et la conséquence (« par conséquent », v.16) puis, au vers 20, la cause (« si » = sens vieilli de puisque). Dans son plaidoyer, il s’adresse au loup en utilisant la troisième personne et des formules de majesté témoignant de sa déférence (« Sire », « Votre Majesté », « qu’elle considère »…).
  • L’assonance en [ɛ] semble reproduire son bêlement plaintif : « mette », « colère », « considère », « elle », « aurais-je fait », « étais », « tète », « mère », « ai ». Son éloquence simple et transparente rappelle son innocence. La légèreté des octosyllabes, la présence d’un quadrisyllabe (v.14) suggèrent la vivacité et la jeunesse de l’Agneau tout en rappelant le cadre bucolique des vers 3 et 4 ainsi que le plaisir innocent que l’Agneau prenait alors à se désaltérer.
  • A l’inverse, le Loup multiplie les arguments de mauvaise foi, tutoyant sa victime (allitération en [t]) et balayant toute logique. Il se contente d’abord de répéter le même chef d’accusation : « troubler mon breuvage » / « Tu la troubles ». La répétition du verbe « troubler » montre que l’argument pourtant juste de l’Agneau n’a eu aucun effet sur le « plus fort » dont le but, évidemment, n’est pas la justice. La périphrase « cette bête cruelle » (v.18) fait écho à « cet animal plein de rage » au vers 8, les deux donnant le point de vue subjectif du fabuliste tout en renvoyant à l’imaginaire populaire (démonstratifs).
  • Le deuxième argument du Loup « Et je sais que de moi tu médis l’an passé » (v.19) renvoie à une parole lointaine. L’Agneau – représentant de la roture la plus humble – aurait eu l’outrecuidance de salir l’honneur du fort, du noble incarné par le Loup qui en demande réparation (cf. duels interdits par Richelieu.
  • La réponse de l’Agneau, sous forme de question rhétorique, fait de nouveau appel à la logique et à la raison. Mais la mauvaise foi du Loup balaie une fois de plus son argument par un « donc » péremptoire qui fausse le lien de cause à effet et sera répété au vers suivant. L’Agneau est désormais accusé de crimes que d’autres auraient commis (« ton frère », « quelqu'un des tiens »).
  • Les répliques de l’Agneau s’amenuisent au fur et à mesure du dialogue, comme s’il avait compris que son sort était déjà scellé et qu’il ne servait à rien de plaider sa cause : 8 vers, puis 2 vers et, pour finir, quatre syllabes (« je n’en ai point ») avant le silence de la mort.
  • Le procès s’achève sur quatre vers dans lesquels le Loup accumule les bonnes raisons de passer à l’acte. L’agneau n’est plus alors considéré comme un individu mais comme le représentant d’une collectivité mise en accusation et à laquelle il est injustement rattaché (« Car vous ne m’épargnez guère, / Vous, vos bergers et vos chiens », v.24-25). Là encore, l’argument est de mauvaise foi, voire farfelu, les moutons et les bergers étant accusés d’harceler les loups (c’est le monde à l’envers). « On me l’a dit » renvoie à une parole vague, une rumeur qui justifierait l’acte mais l’allitération en [v] des vers 24 à 26, en nous faisant entendre le souffle menaçant du Loup, ne laisse aucun doute sur ce qui l’anime réellement : la volonté d’assouvir un désir primaire, la faim.
Le loup voudrait que l’agneau avoue sa culpabilité afin de légitimer le crime du bourreau ; mais les réponses de l’agneau mettent à nu sa violence et sa mauvaise foi. Derrière « cette bête cruelle » qu’est le Loup, ce sont les despotes et les princes impitoyables, les privilèges de la fortune et du pouvoir que vise le fabuliste. En outre, on peut lire ici une attaque politique dans la mesure où la monarchie absolue de Louis XIV s’est établie sur la violence politique. La chute de Fouquet, mécène et protecteur de La Fontaine, est en effet la première décision politique du jeune souverain en 1661. Aux yeux de La Fontaine, comme dans sa fable, il ne s’agit pas de justice mais de vengeance.

4. Fin tragique du récit, illustration de la morale (v.27 à 29)

Châtiment final, rendu plus brutal encore par le présent de narration (« Le Loup l’emporte, et puis le mange / Sans autre forme de procès ») et la brièveté des octosyllabes. A la fin de la fable, le Loup retourne dans le lieu sauvage d’où il a surgi au vers 5.

La vengeance n’était qu’un moyen d’assouvir sa faim, comme le suggère l’écho à la rime des verbes « venge » et « mange ». La rime entre « forêts » et « procès » montre que la parole du fort l’a emporté sur celle du juste sur qui la mâchoire se referme pour mieux l’emporter dans la bouche d’ombre de la forêt.

Le registre pathétique est présent mais ne domine pas : la mort de l’agneau est rapidement évoquée dans les trois derniers octosyllabes : allitération en [f] qui laisse le lecteur sur un songe ténébreux. Comme dans le théâtre de la même époque, par souci de la bienséance, l'Agneau n'est pas tué sur la "scène", sous les yeux du lecteur, mais dans la coulisse de la forêt.

La tragédie est ainsi voilée par le plaisir esthétique, l’élégance du style et la discrétion de la morale à demi-mots. La fable n'en reste pas moins un petit théâtre de la cruauté.

Conclusion

Dans « Le Loup et l’Agneau », La Fontaine nous livre une vision particulièrement pessimiste du pouvoir et des rapports humains. La morale ne se limite pas au vers 1 mais se répand dans toute la fable, dans ce petit théâtre de la cruauté que La Fontaine nous donne à voir. Le dialogue argumentatif suppose une prise de parti de la part du lecteur, l’agneau représentant l’innocence persécutée et le loup l’oppresseur exerçant sa domination et prétendant cumuler les rôles de victime, d’avocat, de juge et de bourreau. Si l’âge et l’innocence de l’agneau ne convainquent pas le loup, ils émeuvent le lecteur en éveillant chez lui l’imaginaire de l’enfance et de l’innocence christique. La Fontaine imite en reprenant des traductions d’apologues antiques et en adaptant la comédie humaine au monde animalier (= inventio) mais sa réécriture des fables est une véritable création vibrante de poésie et de dialogues pleins d’ironie socratique (= elocutio). La vivacité du dialogue amplifié, la musique des vers et le charme de la bucolique ajoutent une complexité morale à l’apologue, en proposant une interprétation ambiguë obligeant le lecteur à être « actif » dans le processus de la moralité.


Cécile Boisbieux

"Le loup et l'Agneau" par Marc Chagall


Textes complémentaires:

Version d’Esope (fin VIIe – début VIe siècle avant J.-C.) :

Un loup, voyant un agneau qui buvait à une rivière, voulut alléguer un prétexte spécieux pour le dévorer. C’est pourquoi, bien qu’il fût lui-même en amont, il l’accusa de troubler l’eau et de l’empêcher de boire. L’agneau répondit qu’il ne buvait que du bout des lèvres, et que d’ailleurs, étant à l’aval, il ne pouvait troubler l’eau à l’amont. Le loup, ayant manqué son effet, reprit : « Mais l’an passé tu as insulté mon père. — Je n’étais pas même né à cette époque », répondit l’agneau. Alors le loup reprit : « Quelle que soit ta facilité à te justifier, je ne t’en mangerai pas moins. »
Cette fable montre qu’auprès des gens décidés à faire le mal la plus juste défense reste sans effet.


Version de Phèdre (Ier siècle après J.-C.):

Un loup et un agneau étaient venus au même ruisseau, poussés par la soif. Le loup se tenait en amont et l'agneau plus loin en aval. Alors excité par son gosier avide, le brigand invoqua un sujet de dispute. « Pourquoi, lui dit-il, as-tu troublé mon eau en la buvant ? » Le mouton répondit avec crainte : « Comment puis-je, loup, je te prie, faire ce dont tu te plains, puisque le liquide descend de toi à mes gorgées ? »  L'autre se sentit atteint par la force de la vérité : « Tu as médit de moi, dit-il, il y a plus de six mois. — Mais je n'étais pas né, répondit l'agneau. — Par Hercule ! ton père alors a médit de moi, fait-il. » Puis, il le saisit, le déchire, et lui inflige une mort injuste.
Cette fable a été écrite à l'attention de ceux qui oppriment les innocents pour des raisons inventées.


[1] Tout de suite
[2] Puisque

Commentaires